Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois
Avant même l’annonce officielle des nouvelles mesures de rigueur réclamées par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, la première réaction des syndicats est la grève générale de 24h. Le mouvement de grève qui a commencé ce mardi matin va une nouvelle fois paralyser le pays.
Les Grecs s’apprêtent à vivre une nouvelle journée difficile d’attente et d’angoisse pour leur avenir et celui de leurs enfants. Et cela dure depuis les trois semaines de la double négociation du Premier ministre, Lucas Papademos, avec les créanciers étrangers et les dirigeants des partis politiques du pays.
Les chefs des trois partis politiques, qui soutiennent le gouvernement de l’ancien responsable de la Banque centrale européenne (BCE) Lucas Papademos, n’ont toujours pas donné leur accord pour la signature du nouveau programme de restriction économique. Un programme présenté par la troïka [Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international, NDLR] en échange d’un nouveau prêt vital pour le pays, d’un deuxième plan de renflouement de 130 milliards d’euros préparé depuis octobre.
Si un accord n’est pas trouvé dans les prochains jours, dès le 20 mars la Grèce ne pourra pas payer ses créances. Pour débloquer les fonds vitaux pour le pays, il faut un engagement ferme des trois chefs de partis politiques. Ils hésitent de leur côté à prendre la responsabilité d’étrangler les électeurs avant les élections nationales prévues au printemps.