La France ouvre à son tour une procédure judiciaire sur le naufrage du «Costa-Concordia»

Trois semaines après le naufrage du paquebot de croisière Costa-Concordia près des côtes toscanes, le parquet de Paris a ouvert jeudi 2 février une enquête préliminaire suite à une plainte déposée jeudi 26 janvier par certains passagers français du navire. Au total 458 des 4 000 passagers étaient français et six d’entre eux font partie des victimes.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après le regroupement, jeudi 26 janvier, des plaintes déjà déposées par certains passagers français du paquebot de croisière italien Costa-Concordia échoué le 13 janvier suite à une manœuvre hasardeuse, ordonnée par le commandant du navire. L'accident a fait dix-sept morts (dont quatre Français) et quinze disparus (dont deux Français).

Jurisprudence française

C'est la gendarmerie maritime qui est chargée du dossier et elle a du pain sur la planche : les 458 rescapés français de cette croisière de cauchemar devraient être auditionnés. Pour les enquêteurs, il s'agit de déterminer les circonstances du naufrage mais surtout les conditions dans lesquelles s'est effectuée l'évacuation des plus de 4 000 passagers et membres d'équipage du navire.

De ces témoignages dépend l'évaluation du préjudice subi par chaque touriste français, qu'il soit matériel, physique ou psychologique. L’évaluation elle-même sera décisive pour la suite de la procédure et permettra de déterminer la qualification des plaintes. Les plus probables devraient être la mise en danger de la vie d'autrui, l'homicide involontaire, les manquements à la sécurité et la non-assistance à personnes en danger.

Juridiquement, les tribunaux français sont compétents. La procédure parisienne peut aussi être jointe, au pénal, à celle qui est déjà en cours en Italie contre le commandant du Costa-Concordia et contre le propriétaire du paquebot, la compagnie Costa Croisières qui propose 11 000 euros de dédommagement forfaitaire par passager, en échange d'un renoncement à toute poursuite judiciaire. Les victimes françaises peuvent d’ores et déjà en exiger 20 000, au titre du préjudice d'anxiété qui fait jurisprudence dans l'Hexagone.

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