Crise de la dette: l'optimisme mesuré de la Banque centrale européenne

Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne se veut raisonnablement optimiste quant-à l'avenir de la zone euro : « Je suis très confiant, l'euro se portera mieux en 2012 » a-t-il indiqué ce 19 janvier, ajoutant que celle-ci montrait de « timides signes de stabilisation de l'activité économique ». Il est vrai que la France et l'Espagne ont franchi avec succès leur premier test d'envergure sur les marchés en levant ce jeudi des emprunts à des taux en baisse, moins d'une semaine après l'abaissement par l'agence de notation Standard and Poor's des notes de neuf pays de la zone euro.

Coup sur coup, la France et l'Espagne ont réussi leur pari. Madrid est parvenu à emprunter plus de 6 milliards d'euros, soit près de deux fois son objectif initial, avec un taux en baisse. Sur dix ans, le taux a chuté, passant de près de 7% en novembre, à 5,4 % ce jeudi 19 janvier.

Quelques minutes plus tard, Paris a emprunté à son tour près de 9 milliards et demi d'euros, un montant conforme à ses objectifs, et avec des taux également en baisse. Sur l'emprunt à dix ans le taux est ainsi passé à 1,07% contre 2,32% auparavant.

Et pourtant l'abaissement des notes de ces deux pays faisait craindre une hausse du coût des emprunts de ces Etats sur le marché de la dette.

Mais cette dégradation avait sans doute été largement anticipée par les marchés, car, depuis le 16 janvier, tous les pays européens qui se sont présentés sur le marché de la dette, la France, l'Espagne, le Portugal et l'Allemagne, ont réussi à emprunter largement avec des taux en baisse.

Cette bouffée d'air sur la zone euro ne devrait toutefois pas l'empêcher, selon les analystes, d'entrer dans la récéssion, début 2012 avant de repartir doucement en fin d'année.

Partager :