Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Les responsables militaires ont fini par reconnaître l’incident près d’une semaine après les faits, mais ils affirment que les dégâts sont minimes.
Selon la presse russe, le sous-marin à propulsion nucléaire Guépard subissait un contrôle technique lorsqu’un ouvrier a fait tomber une lampe qui a provoqué des étincelles, puis l’embrasement des vapeurs du produit alcoolisé utilisé pour nettoyer le submersible.
Selon les autorités, les flammes ont été rapidement maîtrisées après le déclenchement du système anti-incendie, mais cet incident rappelle celui qui s’était produit dans cette même région, à la fin du mois dernier, avec des conséquences bien plus importantes pour la flotte russe du nord. La coque du sous-marin nucléaire Ekaterinbourg a été fortement endommagée par un violent incendie alors qu’il subissait des réparations.
Comme dans le cas du Guépard, aucune arme n’était à bord du submersible et son système de propulsion nucléaire était débranché. Mais cette multiplication d’incidents inquiète les experts. L’un d’eux, cité par Interfax, s’étonne que les chantiers navals russes continuent d’utiliser des échafaudages en bois qui prennent facilement feu alors que dans le reste du monde, les infrastructures en métal ont souvent pris le relais.
Des méthodes qui coûtent cher à la flotte russe. L’Ekaterinbourg va devoir subir près de deux ans de réparation dont le coût est estimé à plus de 20 millions d’euros.