Avec notre correspondante à Barcelone, Martine Pouchard
Des milliers de personnes - de nombreuses familles de prisonniers du mouvement terroriste en tête - ont fait acte de présence derrière une grande banderole où l’on pouvait lire en espagnol et en français la principale des revendications : le retour des Etarras au Pays Basque. Il s’agissait de se faire entendre à Madrid.
Mariano Rajoy et son gouvernement ne feront aucune concession. Le nouveau Premier ministre l’a affirmé très clairement dès le début de son mandat : « On ne vous doit rien ». Le ministre basque de l'Intérieur Adolfo Ares a déclaré que le rapprochement géographique au Pays Basque et des mesures de clémence ne pouvaient pas être envisagées dans les circonstances actuelles.
Le Parti nationaliste basque, comme le Parti socialiste, n’ont pas participé à la marche. Il considère que les revendications de la mouvance proche d’ETA sont peu réalistes. Le collectif des victimes du terrorisme vient d’ailleurs de suggérer l’organisation d’une autre manifestation pour s’opposer « à l’impunité des membres d’ETA ». 522 terroristes sont emprisonnés dans les prisons espagnoles et 143 dans les établissements pénitentiaires français.