Chez les bookmakers anglais, François Hollande reste favori face à Nicolas Sarkozy, mais l'écart se réduit. La cote du président de la République - qui n'est officiellement toujours pas candidat mais se déclarera très probablement d'ici au mois de mars - est de 2,5 sur le site William Hill, alors qu'elle était encore à 2,75 il y a quelques jours. Si vous misez 10 euros sur la réélection du président, et que votre pari s'avère gagnant, vous gagnerez donc 15 euros nets. De son côté, le candidat socialiste stagne, sa cote reste à 1,57.
Fait notable, chez les bookmakers, François Bayrou vient de passer devant Marine Le Pen. Le président du MoDem a réalisé une étonnante remontée, sa cote s'élève actuellement à 26, contre 29 pour la candidate du Front national. En hausse dans les sondages depuis sa déclaration officielle de candidature, le centriste est crédité de 10% à 12% des voix et reste pourtant loin de l'héritière de Jean-Marie Le Pen, à qui les instituts de sondages prédisent un score historique entre 18% et 22%.
Les bookmakers seraient-ils plus fiables que les sondages ? Rien n'est moins sûr, car eux aussi se trompent. En 1995, ils ont longtemps fait d'Edouard Balladur le favori pour l'élection, ce qui était une tendance nette des enquêtes d'opinion. Mais celui qui était alors Premier ministre avait finalement été battu dès le premier tour, terminant troisième derrière le socialiste Lionel Jospin et le futur président Jacques Chirac.
Ces paris politiques sont en tout cas réservés aux Britanniques. Ils sont interdits en France, où les bookmakers doivent se contenter des paris sportifs, des courses hippiques et du poker.