Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
L’opération Icare, dans le cadre de laquelle les 112 suspects ont été arrêtés, s’est concentrée sur les formes les pires de pédopornographie. Pour le directeur de l’office européen de police, le mot de pornographie est en quelque sorte un euphémisme, en regard du contenu extrême des films vidéo, saisis lors des perquisitions. Il ne s’agit plus de pornographie infantile, estime Europol, mais de sévices sexuels horribles, endurés par des enfants en bas âge, voire dans certains cas par des bébés.
Des dizaines d’ordinateurs, des milliers de supports type DVD ou clé USB, ont été saisis dans 22 pays, représentant des milliers d’heures de vidéo. Chez un seul des suspects, la police a saisi par exemple, pour 29 téraoctets de fichiers, ce qui pourrait contenir plus de 9 000 heures de films vidéo haute qualité.
Cette opération, déclenchée au début de l’année, était chapeautée par la police danoise, apparemment réputée par le savoir-faire de son unité spécialisée dans les nouvelles technologies et le peer-to-peer, le partage de fichiers via internet.
Europol précise que l’enquête est loin d’être terminée. Il y aura d’autres suspects, d’autres arrestations et d’autres pays concernés, promet l'agence.