Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
De jeunes militants pro-Kremlin tapant sur des tambours et des groupes de retraités emmenés par autocars de la lointaine banlieue moscovite. Une foule hétéroclite agite des fanions blanc, bleu rouge, les couleurs du drapeau national. Marina a voté Russie Unie le 4 décembre et elle votera Vladimir Poutine en mars.
« On ne dit pas qu'on n'a pas de problème, mais pour résoudre les problèmes que nous avons devant nous, il faut parier sur celui qui d'après nous est capable de les résoudre ».
La manifestation ne dure qu’une demi-heure. Rapidement, les gens quittent les lieux pour s’engouffrer dans le métro ou remonter dans les autocars qui les ont emmenés là. Officiellement, il ne s’agissait pas d’une réponse au rassemblement massif de l’opposition samedi, mais les partisans de Russie unie ont un point de vue bien tranché sur la question
« Cela arrange certains qu'on ait des fraudes. On organise des provocations chez nous. On provoque la société avec des objectifs bien précis. Je ne veux pas de la révolution. On sait très bien qui soulève ces révolutions, on a déjà donné, on ne veut pas les voir. Il crient qu'il faut être honnête, mais nous, on sait bien tout ce qu'ils ont de malhonnêt », déclare l’un de ces partisans.
La semaine dernière, Vladimir Poutine avait accusé les Etats Unis d'avoir fomenté la contestation contre les législatives. Les autorités continuent de refuser toute remise en cause des résultats de l'élection. Plusieurs partis d’opposition ont appelé à de nouvelles manifestations le week-end prochain.