La BCE rappelle les Etats à leur bonne gouvernance

Comment sortir de la crise de la dette ? Les dirigeants européens réunis depuis jeudi soir 8 décembre en sommet, ont promis de ne pas se séparer avant d'avoir trouvé une solution à la crise qui mine la zone euro depuis bientôt deux ans. Le duo franco-allemand, le «Merkozy», propose un calendrier à moyen terme pour accroître la rigueur budgétaire au sein de la zone euro. Mais pour éviter l'écroulement de l'euro - un scénario aujourd'hui pris en compte par les entreprises - les marchés comptent beaucoup sur Mario Draghi et la Banque centrale européenne (BCE) qu'il dirige depuis un mois.

Que la BCE achète massivement de la dette pour soulager les Etats en pleine déconfiture, à l'instar de ce que fait la Fed américaine, c'est le voeu de nombreux économistes et investisseurs. Un voeu pieu qui se heurte toujours à l'intransigeance allemande.

Le président de la BCE est bien obligé d'en tenir compte car l'Allemagne, avec 33% du capital de l'institution gardienne de l'euro, est son premier contributeur. Berlin redoute le recours à une telle extrémité. Non seulement ces achats massifs sont porteurs d'inflation mais surtout, que faire si cette option venait à échouer ? Difficile donc d'ignorer la position de son principal actionnaire.

Jeudi, lors de son point presse mensuel, Mario Draghi a été fidèle à l'orthodoxie de la maison en déclarant que la résolution de la crise repose d'abord sur l'engagement des gouvernants.

Pas question non plus pour la BCE a-t-il précisé, de prêter de l'argent au FMI pour éventuellement venir en aide à l'Italie. Un discours ferme que les marchés ont peu apprécié. Mais à l'abri des regards et des salles de trading, les négociations se poursuivent et la BCE y joue un rôle clé. En témoigne le mini sommet Sarkozy-Merkel-Draghi organisé hier soir avant le dîner des dirigeants européns.

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