Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory
Nouveau dirigeant ne signifie pas nouvelle politique au sein de la BCE, la Banque centrale européenne. Le président de l’institution, Mario Draghi, ne compte pas agir au-delà des limites fixées par les traités européens. C’est une question de crédibilité, affirme-t-il, un point contesté par certains députés, à l'image de Liêm Hoang-Ngoc, euro-député socialiste.
« Il est tenu par les textes européens, nous dit-il, qui interdisent à la Banque centrale d’aller plus loin dans certains domaines. Mais en attendant, il faut être pragmatique. Et comme pendant cette crise, beaucoup de choses se sont faites pragmatiquement, il n’y a pas, peut-être, forcément besoin de la réforme des traités, pour prendre des mesures d’exception. On en a pris au moment de la crise de 2008, je ne vois pas pourquoi on en prendrait pas aujourd’hui, alors que c’est l’avenir de la zone euro qui est en jeu ».
Selon Mario Draghi, ce n’est pas la BCE seule qui ramènera la confiance sur les marchés, mais il faut pour cela instaurer de nouvelles règles budgétaires.
Pour le président de la Banque centrale européenne, l’institution doit d’abord s’assurer du bon fonctionnement du système monétaire européen.