Tensions entre Paris et Berlin sur le rôle de la BCE face à la crise de l’euro

Les Bourses européennes ont terminé en baisse ce mardi 22 novembre. Les tensions entre la France et l'Allemagne sur le rôle de la Banque centrale européenne (BCE) dans le sauvetage de l'euro ont contribué à déprimer encore davantage les places financières. A Berlin, la chancelière Angela Merkel a redit ce mardi qu'elle était contre une intervention de la BCE.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Angela Merkel, son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, le patron de la Bundesbank Jens Weidmann, pour ne citer que les plus connus... Mardi 22 novembre, à nouveau les responsables allemands ont tiré à boulets rouges sur les euro-obligations et une plus forte intervention de la Banque centrale européenne. Ses défenseurs voient dans ces instruments un levier de poids pour réduire la pression actuelle sur les pays de la zone euro en difficulté. Un rachat massif de leurs obligations souveraines ou des euro-obligations à un taux unique à tous les pays concernés leur apporterait un appel d’air.

Mais l’Allemagne rejette ces propositions. Pour Berlin, elles remettent en cause l’indépendance de la Banque centrale qui doit se limiter à assurer la stabilité des prix. Et les pays en difficulté pourraient profiter d’un étau financier desserré pour réduire leurs efforts.

Pour Angela Merkel, il faut avant tout s’attaquer à la racine des problèmes actuels. Des règles plus strictes doivent remettre en cause la souveraineté des Etats laxistes qui perdraient la maîtrise de leur budget. La chancelière est sous pression. Ses partenaires ne désespèrent pas face à une crise qui n’en finit pas de la faire fléchir. 

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