Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Julian Assange joue désormais son va-tout devant la Cour suprême. Il a 14 jours pour saisir la plus haute juridiction britannique sur la question de savoir si un mandat d'arrêt européen émis par un procureur dépendant de l'Etat peut être considéré comme valide.
S’il est débouté par la Cour suprême, le fondateur de WikiLeaks, qui a toujours crié au complot face aux deux Suédoises qui l'accusent de relations sexuelles non consenties, devrait théoriquement être extradé sous dix jours et emprisonné en Suède. Ce serait alors la fin d’une longue année de procédure qui depuis le 7 décembre 2010 a vu Julian Assange comparaître à dix reprises devant les tribunaux et perdre petit à petit la main.
Assigné à résidence dans un manoir de la campagne anglaise depuis un an, obligé de porter un bracelet électronique et contraint à un couvre-feu, celui qui s’était attiré les foudres des Etats-Unis pour avoir publié des milliers de câbles diplomatiques, ne bénéficie plus du même soutien qu’avant. Ses méthodes ont été contestées et les financements se sont faits de plus en plus rares pour son site WikiLeaks dont les dernières révélations n’ont suscité qu’un faible écho.