Des recours possibles pour Julian Assange avant son extradition en Suède

Après onze mois de bataille juridique, la Haute Cour de Londres a confirmé ce mercredi 2 novembre 2011 l'extradition du fondateur de WikiLeaks vers la Suède. Julian Assange est poursuivi dans le cadre d'une enquête pour viols et agressions sexuelles. Il peut encore faire appel de cette décision devant la Cour suprême. 

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

« Les nouvelles ne sont pas bonnes », a simplement lancé un des amis de Julian Assange après l’audience qui s'est tenue devant la Haute Cour de Londres. Un euphémisme qui cache mal l’inquiétude des partisans du fondateur de WikiLeaks, accusé par deux Suédoises d'avoir eu des relations sexuelles contraintes et non protégées avec elles.

Près d’un an après son arrestation à Londres, il est en train de perdre son combat pour ne pas être extradé en Suède. La justice britannique a rejeté une première fois en février les arguments de son équipe d’avocats. Et pour cet appel, Julian Assange a beau avoir radicalement changé de stratégie avec une nouvelle équipe d’avocats moins flamboyante et plus technique, il n’a pas réussi à convaincre les deux juges de la Haute Cour.

S’il décide de poursuivre la bataille, les options sont limitées et incertaines : ses avocats ont quatorze jours pour revenir devant la Haute Cour de justice et déposer un nouvel appel qui doit porter sur un point juridique d’intérêt général. Si cette demande est acceptée, sa défense peut faire appel devant la Cour suprême lors d’une audience qui se tiendrait probablement en janvier. Et si cela réussit, une nouvelle audience devant cette même Cour aurait lieu au mois de mai. En revanche, si l’appel est rejeté, ce sera fini et Julian Assange sera extradé dans les dix jours.

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