Julian Assange contre la transparence de son « autobiographie non autorisée »

Cette « autobiographie non autorisée » qui met tant en colère le fondateur de WikiLeaks est le fruit d’un projet éditorial lancé l’année dernière entre une petite maison d’édition écossaise, Canongate Books, et un Julian Assange déjà très réticent à l’époque mais aux abois financièrement. Selon l'éditeur, le livre représente 50 heures d'entretiens avec Julian Assange et sort ce 22 septembre.

Avec notre correspondante à Londres,

Décembre 2010. Alors assigné à résidence dans l’est de l’Angleterre, en pleine bataille pour ne pas être extradé en Suède pour viol et agression sexuelle, Julian Assange signe le contrat pour une somme à six chiffres et reçoit tout de suite une confortable avance de 400 000 livres.

Après 50 heures d’entretiens dans la propriété où il réside, un rédacteur rédige une ébauche de ses mémoires et c’est là que ça se gâte : à la lecture du manuscrit en mars, Julian Assange se cabre, estimant qu’il y a trop de détails personnels et que son travail pour la transparence a été négligé. L’Australien veut annuler son contrat alors que 38 maisons d’édition dans le monde veulent publier le livre. Or il a déjà à ce moment-là consacré son avance au règlement de ses frais de justice et l’éditeur écossais décide donc de se dédommager en publiant le texte sans son accord.

Canongate justifie aujourd’hui sa démarche : « Après avoir lu l’ébauche, Julian a déclaré qu'écrire ses mémoires, c'était se prostituer ». « Nous ne sommes pas d'accord. Nous trouvons que ce livre explique à la fois l'homme et son travail, soulignant son engagement pour la vérité »…

Julian Assange : The Unauthorised Autobiography, Canongate Books. Septembre 2011.

 

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