Les avocats de Julian Assange devront faire preuve d'ingéniosité ce lundi pour empêcher l'extradition de leur client. Leur tâche : convaincre la Haute Cour de justice que cet ultime recours porte bien sur un point juridique d'intérêt général, et qui dépasse donc le cas spécifique d'Assange. C'est à cette seule condition que son appel peut être porté devant la Cour suprême, qui peut lui éviter d'être extradé vers la Suède.
Techniquement, la défense demandera à la justice si une personne qui n'a pas été formellement inculpée, comme c'est le cas d'Assange, peut faire l'objet d'une extradition. Et si un mandat d'arrêt émis par un procureur dépendant de l'Etat peut être considéré comme valide. La décision des juges peut être rendue dans la journée.
Il y a un mois la justice britannique avait donné son feu vert à l'extradition du fondateur du site WikiLeaks. Si son appel est rejeté ce lundi, il pourrait se retrouver entre les mains de la justice suèdoise sous dix jours.
Il y a presque un an jour pour jour que Stockholm a émis un mandat d'arrêt contre le turbulent patron du site d'information WikiLeaks pour une affaire de viol et d'agressions sexuelles présumés. Assange a toujours crié au complot. Ce que ses soutiens craignent plus que tout, c'est qu'il ne soit remis ensuite à la justice américaine, où d'autres procès retentissants pourraient l'attendre.