Avec notre correspondant à Zagreb, Jean-Arnaud Derens
La victoire attendue de la gauche a pris l’allure d’un véritable raz de marée ce dimanche 4 décembre. Avec près de 45% des voix, la coalition Kukuriku (« cocorico » en français), regroupée autour du Parti social démocrate (SDP), est assurée de disposer de la majorité absolu au sein du future Sabor, le parlement croate. Le social-démocrate, Zoran Milanovic, devrait devenir Premier ministre.
La défaite de l'Union démocratique croate (HDZ), la formation conservatrice au pouvoir depuis l’indépendance de la Croatie, à l’exception d’une brève parenthèse de trois mois, est sans appel. Le parti, miné par d’innombrables scandales de corruption, est battu dans toutes les régions du pays. On note même une participation beaucoup plus faible que la moyenne dans ses bastions traditionnels. De nombreux électeurs de droite y ont choisi de s’abstenir.
C’est donc à la gauche que reviendra de conduire la Croatie vers l’adhésion à l’Union européenne, prévue pour le 1er juillet 2013. Mais aussi d’adopter les difficiles mesures d’austérité que la situation économique risque d’exiger dans les prochains mois.
La coalition a promis de convoquer dans les plus proches délais un référendum sur l’intégration européenne dont les résultats pourraient néanmoins être fort incertains.