En Croatie, le parti au pouvoir soupçonné de corruption

Le parti conservateur au pouvoir en Croatie, le HDZ, est dans une bien mauvaise posture à un peu plus d’un mois des élections législatives. Non seulement il est devancé dans les sondages de près de vingt points par une coalition de centre gauche, mais le Bureau de lutte contre la corruption (Uskok) vient d’ouvrir une enquête sur de présumés financements illégaux commis par le parti.

Parmi les personnages visés par l’enquête, l’ancien Premier ministre Ivo Sanader. Il est déjà impliqué dans un procès pour corruption qui doit s’ouvrir ce vendredi 28 octobre. L’actuelle chef du gouvernement, Jadranka Kosor, a souligné lors d’une conférence de presse extraordinaire que son propre nom ne figurait pas parmi les suspects.

Selon les médias locaux, le HDZ (l’Union démocratique croate) s’était constitué un fonds secret d’environ quatre millions d’euros et l’a dépensé lors de trois précédentes campagnes électorales. L’argent provenait de différents dons privés ou avait pour origine des compagnies publiques.

Parlant d’un « moment extrêmement difficile » pour son parti, Jadranka Kosor a tout de même profité de l’occasion pour souligner que l’enquête constituait une preuve tangible que « la lutte décisive contre le crime et la corruption » était en train d’être menée à bien avec le plein soutien des autorités. Remarque importante à l’approche de l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne, prévue pour 2013.
 

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