Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Sept formations politiques sont en lice pour ces législatives. Russie unie, le parti dont le président Medvedev est tête de liste, est le grand favori même si sa cote de popularité a chuté ces dernières semaines. Lors des précédentes élections en 2007, le parti avait obtenu une écrasante majorité des deux tiers à la Douma, lui permettant, si nécessaire d'amender la Constitution. Cette fois, les choses s’annoncent moins évidentes, mais Russie unie devrait sans problème obtenir plus de la moitié des 450 sièges de la chambre basse du Parlement.
Selon les derniers sondages publiés durant campagne électorale, 3 autres partis sont quasiment assurés de franchir le seuil nécessaire de 7% pour entrer au Parlement : les communistes, les nationalistes du Parti libéral-démocrate et le parti de centre-gauche Russie juste. Tous les 3 sont déjà présents à la Douma.
Dans un système politique verrouillé et dominé par Russie unie, l’entrée d’une autre formation au Parlement constituerait une véritable surprise.
Plusieurs partis d'opposition ont été écartés du scrutin. C'est le cas du parti libéral Parnas, qui compte dans ses rangs d'anciens ministres. Des mouvances de l'opposition ont appelé à manifester pour protester contre un scrutin qu'elles jugent illégitime. Les forces de l'ordre ont prévenu qu'elles couperaient court à toute tentative de rassemblement. Quelque 330 000 policiers et soldats ont été déployés dans tout le pays, dont 55 000 dans la capitale.