La Belgique se rapproche de la sortie de crise politique

La Belgique retient son souffle : le pays pourrait enfin avoir un gouvernement dès la semaine prochaine, après 18 mois de crise politique. Un accord a été trouvé par les six partis politiques en discussion. Pour la première fois depuis trente ans, un francophone, le socialiste Elio di Rupo, pourrait être nommé à la tête d'un gouvernement.

Avec notre bureau à Bruxelles

A la fin de l'après-midi, mercredi 30 novembre, les six partis autour de la table des négociations faisaient déjà preuve d'un optimisme auquel les 535 derniers jours de crise n'avaient pas préparé.

Effectivement, les négociateurs sont parvenus à un accord dans la soirée. Celui-ci ouvre enfin la voie à la constitution de ce gouvernement fédéral, que la Belgique attend depuis les législatives du 13 juin 2010.

Soins de santé, dépenses militaires, budget pluri-annuel, etc. : les chrétiens-démocrates, socialistes et libéraux autour de la table ont déminé un par un autant de chapitres explosifs. Cela semble donc être véritablement le bout du tunnel, après 18 mois de rebondissements et de psychodrames.

Il reste qu'il ne s'agit que d'un accord de principe, un programme de coalition de 185 pages qui devra encore faire l'objet d'une relecture par les négociateurs et leurs experts puis être présenté ce week-end aux congrès des différents partis pour aval. Mais si tout se passe comme prévu, le gouvernement pourrait prêter serment devant le roi des Belges dès lundi 5 ou mardi 6 décembre.

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