Selon Standard and Poor’s, la Belgique risque de devoir intervenir à nouveau pour soutenir son secteur financier. De plus, elle ploie sous une dette publique considérable. Enfin ses coûts de financement pour intervenir sur les marchés ont augmenté.
La décision de l’agence de notation de dégrader la note souveraine de la Belgique de AA+ vers AA avec une perspective négative n’est donc pas un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Malgré tout la Belgique avait déjà été menacée d’une telle dégradation à cause de l’absence de gouvernement fédéral depuis 17 mois. Mais cette menace n’avait finalement pas été mise à exécution.
Cette annonce pourrait avoir un effet bénéfique et servir d’électrochoc aux partis qui négocient actuellement un programme de coalition. Les négociations sont en effet dans l’impasse pour cause de désaccord sur le budget. Le Premier ministre sortant Yves Leterme a envoyé une sorte d’ultimatum aux six partis autour de la table leur enjoignant de finaliser d’ici lundi matin, avant l’ouverture des marchés, un budget pour 2012.