Avec notre bureau de Bruxelles,
La Belgique n’a pas ou pas encore été aspirée dans la tourmente financière mais la crise de la dette la place en position de faiblesse sur les marchés. Le taux des obligations belges à 10 ans s’est envolé ce jeudi 24 novembre, à près de 5,5%, loin des 7% qui frappe les bons d’Etat italiens, mais l’écart est tout de même très important avec la référence européenne : l’emprunt allemand est à 2,14%.
Et la méfiance des marchés est alimentée par l’absence de gouvernement fédéral belge depuis près d’un an et demi. Avec des négociations toujours dans l’impasse pour la formation d’une coalition. Des négociations qui achoppent d’ailleurs sur les questions budgétaires. En outre la Belgique ploie sous une dette publique qui atteint désormais 100% du PIB contre 60% autorisé par le pacte de stabilité de la zone euro.
En l’absence de budget pour 2012, le gouvernement aux affaires courantes a donc lancé un plan d’urgence dont cet emprunt d’Etat est une mesure phare. Du 24 novembre au 2 décembre, les Belges pourront souscrire à ces obligations sur 10 ans, assorties d’un rendement de 3,5% à 4,2%, bien plus que les comptes d’épargne. Le gouvernement espère attirer une partie de l’épargne privée considérable des Belges. Elle s’élève actuellement à 220 milliards d’euros.