Avec notre bureau de Bruxelles
A la Commission européenne la lettre d’Antonis Samaras a bien été reçue mais pour l’instant elle semble surtout provoquer de la perplexité. Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a l’intention d’en discuter avec les pays membres de la zone euro pour voir si elle correspond à leurs exigences.
De prime abord, la lettre du chef du parti Nouvelle Démocratie semble répondre à leurs demandes puisqu’Antonis Samaras y affirme soutenir pleinement les objectifs pour le budget, le déficit et la dette. Mais sa volonté de voir modifier certaines politiques risque fort d’apparaître comme de nouvelles conditions. Elles pourraient être très mal reçues par les partenaires de la Grèce qui commencent depuis un certain temps à douter du caractère véritablement d’union nationale du nouveau gouvernement grec.
Après les pressions exercées ces derniers jours par la chancelière allemande et le président de la Commission européenne, Antonis Samaras a fini par s’exécuter. Mais certains doutent que sa lettre en demi-teinte suffise à débloquer le paiement de la prochaine tranche d’aide européenne, huit milliards d’euros dont la Grèce a un besoin pressant.