Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg
Le nouveau chef du gouvernement italien, Mario Monti a beau qualifier la réunion d’informelle, c’est bien un mini-sommet de crise à trois qui va se tenir ce jeudi à Strasbourg. Et face au tandem franco-allemand, gestionnaire en chef de la crise de la dette européenne, Mario Monti va tout d’abord devoir se montrer rassurant. Convaincre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel de sa capacité à tenir les comptes. Avec 1 900 milliards d’euros de dette, l’Italie est toujours au bord du gouffre et Mario Monti devra à nouveau montrer sa détermination à respecter ses engagements.
Les trois dirigeants européens devraient ensuite examiner les armes anticontagion susceptibles de sortir la zone euro du marasme et donc de rassurer les marchés. Alors que les Bourses européennes continuent leur plongeon et que triple A de la France est toujours menacé, le président Sarkozy devrait ainsi à nouveau plaider en faveur d’un rôle accru de la Banque centrale européenne, BCE. La seule à même de racheter massivement les dettes des pays les plus fragiles constituant ainsi, pour Paris, le seul rempart crédible contre la propagation de la crise.
L’Allemagne et l’Italie y sont toujours opposées mais la France vient de faire un pas en direction de Berlin en acceptant la révision des traités pour inscrire une plus grande discipline budgétaire. En espérant que la chancelière évolue à son tour sur le rôle de la BCE.