L'Italie n'a pas le choix : pour rassurer les marchés, il lui faut accélérer l'adoption des mesures demandées par l'Union européenne. Le départ de Silvio Berlusconi devrait donc lui aussi intervenir samedi ou dimanche.
Ce coup d'accélérateur soudain intervient après la rechute des bourses mercredi. D'abord ravis de voir leur vœu exaucé avec la sortie prochaine du Cavaliere, les marchés financiers ont aussitôt renoué avec le pessimisme. Et c'est dans ce climat d'extrême tension que les taux des emprunts d'Etat italiens sur 10 ans ont grimpé à un niveau record : plus de 7%, du jamais vu dans l'histoire de l'euro.
Aussitôt, irrités par l'incertitude qui plane autour du prochain gouvernement italien, les marchés ont entamé une chute libre. Ce mercredi soir, la Bourse de Milan a clôturé sur une chute de 3,78%.
En effet, les investisseurs redoutent un nouveau coup de théâtre, dont Berlusconi seul a le secret. Un gouvernement d'union nationale aurait sans doute la faveur des marchés, mais l'éventualité d'élections générales, synonyme d'inertie politique et économique, a mis leurs nerfs à l'épreuve. C'est précisément cette incertitude qui a fait plonger les Bourses européennes mercredi soir.
Au final, les marchés redoutent qu'un départ au ralenti du Cavaliere n'emporte toute la zone euro dans le précipice.