Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Sur la place San Giovanni, lieu traditionnel des grands rassemblements des syndicats de gauche, il y avait des lycéens, des étudiants, des ouvriers, des fonctionnaires, des chômeurs et beaucoup de retraités. Tous massés devant un podium décoré du drapeau italien vert-blanc-rouge, un symbole d’unité.
Unité, dignité, c’est ce que veulent retrouver les Italiens sans cesse plus nombreux à réclamer la démission du président du Conseil, Silvio Berlusconi. « L’Italie est vraiment dans une situation très grave en ce moment. Le pays souffre, il a peur, il est pessimiste. Nous nous avons convoqué ce rassemblement pour dire un mot important et ce mot c’est confiance. L’Italie s’en sortira, elle a déjà démontré ses capacités à contrôler ses dépenses publiques quand il y avait des gens sérieux au gouvernement », a lancé le leader du Parti démocrate (PD) Pier Luigi Bersani.
De son côté, Silvio Berlusconi, qui tente en coulisse de renforcer sa majorité à la Chambre des députés, a déclaré qu’il n’avait aucune intention de démissionner et il l’a dit en ces termes : « Je ne m’en vais pas, je continue le combat. »