Nouveau gouvernement grec: l'impossible tâche de M. Papandréou?

En Grèce, il ne sera pas si facile de constituer le gouvernement de sortie de crise. Initiée par M. Papandréou afin de tenter d'éviter la faillite du pays et les menaces de ses partenaires de pousser la Grèce vers la sortie de l'euro, la recherche d'un gouvernement d'union nationale apparaît bien compliquée. Et notamment après le refus, jusque-là, des principaux partis d'opposition d'y participer.

« Je ferai tout mon possible en vue de la création d'un gouvernement de large coopération », c'est le président grec, Carolos Papoulias, qui s'exprime ainsi lors de son entrevue avec le Premier ministre Papandréou. « Gouvernement de coopération », les termes choisis sont importants: plus question en effet de compter sur un gouvernement d'union nationale. Le principal parti d'opposition avait un temps laissé entendre qu'il pourrait valider le plan européen en échange du départ de l'actuel Premier ministre.

Mais ce samedi 5 novembre 2011, marche arrière pour le chef des conservateurs. Antonis Samaras réclame à nouveau des élections anticipées immédiates, et renoue avec un rejet inconditionnel de la politique d'austérité dictée par les bailleurs de fonds du pays.

Qui donc alors pourrait participer à ce gouvernement de coalition? certainement pas les communistes, en opposition frontale, et qui, eux aussi réclament des élections.
Restent, hormis les socialistes, deux petites formations de droite dissidente, dont un parti d'extrême droite, qui se disent prêtes à discuter, mais leur légitimité politique est faible.

Quant au scénario d'élections anticipées, il a toujours été rejeté par l'actuel Premier ministre. Andréas Papandréou estime qu'ils serait catastrophique de les convoquer avant le lancement de l'accord européen de désendettement. La dernière mission du Premier ministre grec Papandréou s'annonce donc des plus ardues.

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