Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
La soirée a été longue pour le gouvernement de Georges Papandréou. Il était presque une heure du matin, ce samedi 5 novembre, quand le décompte des voix s’est terminé. Un grand soulagement pour le Premier ministre qui avait tenu un long discours avant le vote qui ressemblait étrangement à un testament politique.
Ce sont seulement les députés Pasok, le parti de Papandréou, qui ont voté la confiance. Les trois voix dissidentes, qui s’étaient fait entendre cette semaine et qui risquaient de faire perdre la majorité à Papandréou, se sont donc finalement ralliées en dernier recours. Et Georges Papandréou n’a pas obtenu le soutien de la droite. Les députés de la Nouvelle démocratie ont tous voté contre, de même que les autres partis de l’opposition (le Parti communiste, la gauche radicale et l’extrême droite).
Bientôt un nouveau gouvernement ?
Une confiance limitée donc à son propre camp. Le gouvernement Papandréou sauve sa peau, mais pas pour longtemps. Maintenant, Georges Papandréou va voir le président, Karolos Papoulias, ce 5 novembre à la mi-journée. En Grèce, le président a surtout un rôle de représentation. Mais c’est lui aussi qui demande officiellement au Premier ministre de former un gouvernement. Donc, Karolos Papoulias va certainement demander aujourd’hui à Georges Papandréou de travailler à la composition d’un nouveau gouvernement, à moins que Papandréou ne lui présente directement sa démission.
Dans tous les cas, même si le vote de confiance s’est avéré positif cette nuit, il est évident après ce qui s’est passé cette semaine que Papandréou ne peut plus rester à la tête du pays. La droite de Nouvelle démocratie, qui s’est dit prête à participer à un nouveau gouvernement de coalition, a exigé son départ.
Et les discussions ne sont pas terminées. Maintenant, les négociations vont porter sur les noms des ministres de droite qui peuvent entrer au gouvernement. Et une inconnue subsiste : la droite avait conditionné sa participation à la tenue prochaine d’élection mais, jusqu’à présent, Georges Papandréou avait refusé ce scénario.