Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Heike Schmidt
A minuit trente, l’heure de vérité sonne dans l’hémicycle. Un par un, les députés passent au vote de confiance. Peu avant, le Premier ministre a rappelé l’enjeu de cette consultation : seulement un large consensus permettra ensuite d’adopter le plan d’aide européen. Georges Papandréou déclare :
« Cet accord est une véritable chance ! Peut-être la dernière chance pour notre pays de se reconstruire sur des bases solides. Il serait dommage que cet accord soit gâché. Il ne doit en aucun cas être gâché ! »
Les députés sont au grand complet – ou presque. Deux membres du Pasok, le parti au pouvoir, manquent à l’appel. La tension est à son comble, lorsque le président du Parlement, Filippo Petsalnikos annonce le résultat : « Ont voté 298 députés. 153 députés se sont exprimés en faveur du vote de confiance demandé par le gouvernement ».
Le soulagement se lit sur le visage du président du Parlement : « Ce que je veux souligner surtout ce soir, c’est que ce résultat prouve qu’il y a de la stabilité politique en Grèce ».
Une stabilité toute relative, car les tractations pour former un gouvernement d’union nationale risquent d’être délicates. Elles doivent commencer ce samedi 5 novembre puisque le Premier ministre grec Georges Papandréou a rendez vous avec le président de la République. Il s'agit pour les deux hommes de se mettre d'accord sur la composition d'un gouvernement de consensus, et de savoir qui dirigera ce gouvernement.