Le nouveau président de la BCE surprend en abaissant le taux directeur

Alors que la crise s’aggrave dans la zone euro depuis l'annonce grecque d'un référendum, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, ce jeudi 3 novembre, une baisse de son principal taux d’intérêt pour le ramener à 1,25%. Comment interpréter le message du tout nouveau chef de la BCE, l'Italien Mario Draghi, qui a présidé aujourd’hui son premier conseil des gouverneurs ?

A la surprise générale, la BCE a choisi de baisser ses taux. Son principal taux directeur, qui détermine le niveau de crédit dans les 17 pays de la zone euro, va baisser d’un quart de point à 1,25%. « Des taux bas aideront l’économie », a justifié ce jeudi 3 novembre lors de sa première conférence de presse, Mario Draghi, le tout nouveau chef de l'Institut de Francfort. En abaissant le loyer de l’argent, la BCE espère relancer le marché interbancaire, et donc redonner du souffle à l’économie, au risque d’accélérer l’inflation.

Sur les risques de hausse des prix, Mario Draghi s’est cependant voulu rassurant. « Même si l'inflation reste élevée en zone euro », elle va selon lui « diminuer en 2012 ». La BCE s’est fixée pour but de la maintenir sous la barre des 2%.

Une chose est sûre, l'Institut de Francfort reste très préoccupé par les risques de contagion de la crise de la dette. Et parmi les pays aujourd'hui dans la ligne de mire des marchés, il y a l’Espagne et surtout l’Italie, troisième économie de la zone euro, dont la situation s’est terriblement dégradée.

La BCE devrait donc poursuivre son programme de rachat d’obligations italiennes et espagnoles. Reste que Mario Draghi a appelé les Etats européens en difficulté à « ne pas trop compter sur son institution pour résoudre la crise de la dette ».

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