A la mi-journée, la Bourse de Paris enregistrait une chute de 4,4 %, celle de Francfort de 4,8 % quand celle d'Athènes perdait 6 %. C'est donc bien un vent de panique qui souffle depuis ce matin sur les marchés européens : les opérateurs, complètement surpris par l'annonce de ce référendum, imaginent de nouveau le scénario du pire, à savoir un défaut total de la Grèce sur sa dette, avec toutes les conséquences que cela pourra avoir pour les banques européennes, mais aussi pour la zone euro.
Pour les marchés, ce coup de poker politique du Premier ministre grec va remettre en cause l'ensemble du dispositif imaginé par les Européens pour sortir de la crise de la dette. Et cela intervient au pire moment, après le sommet du 27 octobre, et juste avant celui du G20.
Les marchés sont pris de court, et ils ne sont pas les seuls : les dirigeants européens se posent aujourd'hui exactement les mêmes questions. Angela Merkel, la chancelière allemande, et Nicolas Sarkozy, devaient d'ailleurs avoir un entretien téléphonique à la mi-journée, selon un communiqué de l’Elysée.
Il y a pour l'instant très peu de réactions officielles à l'annonce du Premier ministre grec. C’est aussi le signe du désarroi des dirigeants européens. En France, la première déclaration est venue de Christian Estrosi, le ministre de l'Industrie, qui a qualifié sur France Info de « totalement irresponsable » l'organisation de ce référendum par la Grèce.