Des négociations marathon et un accord arraché in extremis ont été nécessaires pour ficeler le nouveau plan de sauvetage pour la Grèce. Mais finalement, ce ne seront pas les 27 chefs d'Etat et de gouvernement qui auront le dernier mot sur la crise de la dette.
« La volonté du peuple grec s'imposera à nous », a annoncé le Premier ministre Georges Papandréou en promettant un référendum pour entériner le compromis de Bruxelles. Un véritable coup de poker pour unir les Grecs derrière sa politique.
Mais le pari est bien risqué car pour l'instant rien n'indique un large soutien des électeurs pour le plan d'aide élaboré par l'Union européenne. Selon un sondage publié par le journal To Vima, 60% des Grecs estiment que l'accord est plutôt négatif. Un Grec sur deux craint que le contrôle accru sur la politique budgétaire portera un coup sévère à la souveraineté du pays.
« Nous faisons confiance aux citoyens », a déclaré le Premier ministre, sans pour autant préciser à quel moment les électeurs seront appelés aux urnes. Le référendum sera probablement organisé au début de l'année prochaine, une fois les détails de l'accord de Bruxelles finalisés.