Cet attentat à la bombe attribué aux rebelles du PKK (le Parti des travailleurs du Kurdistan), a été perpétré par une femme ce qui désole Yavus Binbay, président du Centre d'action sociale à Diyarbakir. Il vient d'envoyer des psychologues dans la région du séisme pour venir en aide aux populations. « Les bombes multiplient les souffrances des gens ici, rapporte-t-il. Les habitants de cette région vivent maintenant dans un immense désespoir ».
Un désespoir d'autant plus profond que cette population, qui aspirait à la paix, se retrouve à nouveau plongée dans un climat de violence. « Les gens ici avaient retrouvé le moral et avaient à nouveau un espoir de paix, explique Yavus Binbay. Après les élections, un climat de terreur s’est petit à petit installé. Chaque jour, il y a des dizaines de victimes civiles de la guérilla kurde et des dizaines de soldats tués dans les combats ».
Depuis les dernières élections, les affrontements ont repris entre les rebelles du PKK et l'armée turque. Ankara venait d'achever une opération de représailles contre les rebelles kurdes après la mort de 24 soldats dans des attaques de rebelles à la frontière avec l'Irak.