L’objectif a été annoncé : PSA veut réduire ses coûts de 800 millions d’euros pour 2012. Au total, le plan global entamé en 2009 devrait permettre 3,7 milliards d’euros d’économies. Le nouveau plan de rigueur prévoit une suppression de 1% des effectifs non dédiés à la production. Il est question de 5 000 postes sur le Vieux continent dont 800 postes en France. Il s’agit d’emplois de structure (commerce, marketing, informatique et recherche et développement) disparaîtraient en 2012, pour moitié des postes internes au groupe et pour l'autre des contrats de prestation externes, soit 10% des 50 000 emplois de structure de PSA.
«2011 est marquée par de forts vents contraires pour le groupe et par un environnement sensiblement plus dur que ce que nous attendions », a expliqué Philippe Varin, président du directoire de PSA. Selon la direction, ces suppressions sont justifiées par la baisse des prévisions annuelles de vente. En effet le chiffre d’affaires du troisième trimestre de sa division automobile a reculé de 1,6% par rapport à 2010.
En même temps, le groupe poursuit sa stratégie de redéploiement vers les pays émergents où le marché automobile est en plein essor. Aujourd’hui même, PSA officialise de nouveaux investissements au Brésil pour doubler sa production. A la clé, 800 embauches locales. La preuve de la bonne santé de l’entreprise, rétorquent les syndicats français, qui dénoncent un plan injustifié de suppression d’emplois.
Après s’être entretenu avec Philippe Varin, le ministre de l’Industrie Eric Besson a assuré que l’avenir de l’entreprise sur le territoire français n’était en tout cas pas menacé.