Avec notre envoyé spécial à Strasbourg, Tudor Tepeneag
Devant ses collègues députés, Corien Wortmann-Kool, vice-présidente du Parti populaire européen, n’a pas hésité à décrire des perspectives économiques pessimistes, qui appellent un plan conséquent pour rétablir la confiance et sortir de la crise.
Renforcer le Fonds européen de stabilité, recapitaliser les banques et garantir l’indépendance de la BCE sont les principaux objectifs de l’Union européenne, a voulu souligner Corien Wortmann-Kool. Elle a par ailleurs précisé que la taxe sur les transactions financières était l’une des hypothèses envisagées et que même un changement de traité européen était envisageable.
De leur côté, les députés européens se sont montrés assez critiques. A l’image de Martin Schulz, pour les sociaux-démocrates, qui a déploré la mise à l’écart du Parlement dans le processus de décision. Pour sa collègue sociale-démocrate Catherine Trautmann, il faut envisager de créer un trésor au niveau européen.
A son tour, Guy Verhofstadt, chef de file des libéraux, a évoqué vingt mois d’hésitations et de demi-mesures dans la gestion de la crise. Il doute d’ailleurs de la réaction des marchés aux mesures que les chefs d’Etat et de gouvernement doivent annoncer à Bruxelles. Enfin, au nom des eurodéputés écologistes, Rebecca Harms a souligné la nécessité de prévoir aussi une relance économique des pays en difficulté, sans quoi « on risque de détruire aussi la croissance ».
A Paris, lors de la séance des questions au gouvernement, François Fillon a défendu l'utilité et la nécessité pour la croissance mondiale de la réunion des chefs d'Etats et de gouvernement prévue le 26 octobre, en en profitant pour critiquer le Parti socialiste.