Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
« C’est le cœur lourd, seulement pour raison de sécurité, que nous vous demandons de partir dans le calme », a écrit le doyen de Saint-Paul aux militants anti-capitalistes. Les tentes bloquent les issues de secours de la cathédrale, «de l’alcool, des produits inflammables, des carburants pour les générateurs d’électricité, mettent les fidèles en danger », a encore précisé le doyen.
Il n’a pas été entendu. «Nous ne sommes pas en guerre avec l’Eglise», ont répondu les «Indignés». « Ce n’est pas un spectacle, c’est une protestation mondiale. Nous restons. » Leur village de toile, occupé jour et nuit, atttire de nombreux sympathisants. Il y a maintenant une cantine, des toilettes et même une bibliothèque. Le chanoine, qui avait demandé le premier jour à la police de partir, réaffirme que le sort des pauvres est au cœur de l’Evangile. Il assure que ce n’est pas la baisse des recettes des touristes, moins nombreux, qui provoque cette volte-face de l’Eglise.
Samedi, des mariés ont dû rentrer par la porte de derrière, mais ce dimanche 23 octobre, pour la première fois depuis la dernière Guerre mondiale, la messe ne sera pas dite à la cathédrale Saint-Paul.