Areva revoit toute sa stratégie et annonce des licenciements

Areva envisage de supprimer des emplois en Allemagne pour faire des économies. L'information révélée mardi 18 octobre 2011 par la presse a été confirmée le lendemain, avec l'annonce surprise de la démission du directeur Allemagne du groupe nucléaire français. Au-delà de cette décision c'est toute la stratégie du groupe qui va être revu dans les prochains mois.

La suppression d'un emploi sur sept en Allemagne et la fermeture éventuelle de l'usine belge de Dessel qui fabrique du combustible destiné aux centrales allemandes, sont des conséquences directes de Fukushima. Suite à la catastrophe nippone, Berlin a décidé de se désengager de l'atome et le champion français réduit donc la voilure pour s'adapter à ce nouvel environnement.

Mais les projets de Luc Oursel, successeur d'Anne Lauvergeon à la tête d'Areva, vont bien au delà des activités européennes du groupe. Un plan stratégique sera présenté en décembre. Des investissements pourraient être décalés, gelés ou annulés, aux Etats-Unis et en Afrique selon les informations du magazine économique L'Expansion.

Autre question cruciale pour Areva : réussir à transformer le statut juridique de ses mines pour en faire des filiales. Cette étape, qui a été décidée par Anne Lauvergeon, est indispensable pour ouvrir le capital du groupe. Areva en a grandement besoin car les investissements en cours, notamment dans l'EPR, sont beaucoup plus élevés que prévus.

Entre la suppression des emplois et l'arrivée du privé, les sujets d'inquiétude ne manquent pas pour les salariés. Pour y répondre, la direction du groupe a convoqué en urgence un comité européen qui se réunira mercredi et jeudi prochain.

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