Selon les données de l'institut portugais des statistiques, le déficit budgétaire s'élevait encore au mois de juin à 8,3% du produit intérieur brut (PIB) alors que le gouvernement doit le ramener à 5,9% d'ici la fin de l'année. « Ce n'est pas aussi prometteur que nous l'espérions mais nous pouvons tenir nos engagements », assure le Premier ministre Pedro Passos Coelho.
Cela dit, les Portugais commencent à perdre patience. Pour combler le déficit, le gouvernement de droite a prévu de tailler dans la fonction publique : baisse d'effectifs, baisse des salaires des fonctionnaires, baisse des prestations sociales alors que dans le même temps, la TVA sur le gaz et l'électricité a quasiment été multipliée par 4.
Résultat, les Portugais n'ont pas le moral, la consommation atteint des plus bas historiques et les syndicats demandent maintenant une politique plus juste basée sur la taxation des revenus du capital, un impôt sur les grandes fortunes et de véritables mesures pour lutter contre l'évasion fiscale. De grandes marches de protestation sont prévues ce samedi à Lisbonne et Porto.