Crise de la dette: le Premier ministre grec tente de rassurer Berlin

Le Premier ministre grec est à Berlin ce mardi 27 septembre 2011. Un déplacement qui ressemble à un examen de passage. La Grèce, pays le plus endetté en Europe, se trouve face à l'Allemagne, le pays moteur de la zone euro. C'est dire si les marchés attendent beaucoup de cette journée qui doit se terminer par un dîner de travail entre Georges Papandréou et Angela Merkel. Enjeu des discussions : l'aide apportée à la Grèce. L'Allemagne n'est pas opposé à l'idée de remuscler le Fonds de soutien européen. La question d'ailleurs fera l'objet d'un vote ce jeudi au Bundestag. Mais Berlin veut d'abord des garanties et l'assurance que la Grèce fait le maximum pour s'en sortir. Invité ce matin devant des patrons allemands, Georges Papandréou a tenu à rassurer.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

«Yes we can ! ». En écho au président américain qui a critiqué la gestion de la crise de la dette par les Européens, Georges Papandréou a repris la célèbre formule de Barack Obama.

Le Premier ministre grec a souligné, dans un discours combatif, que son pays tiendrait tous ses engagements. Il a souligné que ses concitoyens faisaient actuellement un effort surhumain et jugé frustrantes les critiques contre son pays.

Angela Merkel, qui prenait également la parole à l’invitation de la Fédération allemande de l’industrie (BDI), a dit en substance aux Etats-Unis qui, dans le passé, ont plaidé pour des programmes de relance en Europe : « No we can’t ! »

Pour la chancelière, la priorité consiste dans la réduction des dettes. Angela Merkel a rendu hommage aux efforts de la Grèce et assuré Athènes que Berlin ferait tout pour venir en aide à son partenaire.

A l’adresse d’une population opposée à ces aides, Angela Merkel a à nouveau souligné que l’Allemagne profitait de l’euro. Elle doit achever de convaincre les députés de sa majorité qui, jeudi, lors d’un vote jugé stratégique, pourrait rejeter l’élargissement d’un fonds de secours à la monnaie unique européenne.

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