Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
A son arrivée à Liverpool, le leader travailliste Ed Miliband a promis de démontrer pendant ces cinq jours de congrès automnal que le Labour était redevenu le parti des familles qui travaillent dur. Celles que les travaillistes appellent « the squeezed middle », les classe moyennes pressurées, touchées de plein fouet par les coupes budgétaires du gouvernement, et un gel des salaires dans un contexte d’économie en crise.
Mais pour retenir l’attention des électeurs, le chef du Labour va surtout devoir convaincre le pays que son parti compte et a une véritable politique alternative à proposer face à la coalition au pouvoir. Or, les sondages ne sont pas bons : selon l’institut YouGov, plus des deux-tiers des électeurs britanniques estiment que le parti travailliste n’est pas capable de gouverner et 5% seulement pensent qu’Ed Miliband a les épaules d’un leader. Au cœur du problème, la réponse du Labour, ou plutôt son absence de réponse et de solution convaincante à la crise économique dont le pays le rend responsable.
Autre préoccupation : le positionnement d’Ed Miliband face à la menace de grève générale dans le secteur public. En se déclarant opposé à ces grèves, le leader s’est mis les syndicats à dos. Il veut profiter de Liverpool pour affirmer cette prise de distance avec les Trade unions, sans que ce geste audacieux ne domine le congrès.