Pendant les négociations sur la dette, Athènes crée de nouvelles taxes

Les négociations continuent entre la Grèce et ses créanciers -Commission européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne- concernant la nouvelle tranche d’aide financière prévue pour Athènes. Le gouvernement grec vient de donner des gages à cette troïka en annonçant de nouvelles mesures d’austérité que les Grecs, eux, ont du mal à accepter.

Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois 

L’annonce officielle des nouvelles mesures nécessaires pour économiser deux millions d’euros et pour réduire les dépenses publiques risque de tarder. Mais déjà, les médias grecs parlent d’environ 10% d’emplois supprimés dans la fonction publique, de départs à la retraite anticipés et de milliers d’employés qui resteraient chez eux tout en touchant 60% de leur salaire actuel. Ceci est la conséquence inévitable de la fusion prévue de quinze organismes d’intérêt public.

Et puis bien sûr, il faut s’attendre à des augmentations de taxes et de prix de produits indispensables comme le fuel pour le chauffage. Alors les syndicats et partis de gauche ont déjà organisé des manifestations de protestation contre ces futures mesures. Ce mardi 20 septembre 2011, les lycéens ont commencé à manifester dans toutes les villes du pays.

Le gouvernement Papandréou persiste à déclarer que si les mesures décidées sont correctement appliquées, il n’y aura pas besoin d’en prendre de nouvelles. C’est en tout cas ce qu’essaie d’expliquer le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, aux créanciers de Bruxelles et du FMI (Fonds monétaire international). Mais il faut qu’Athènes donne des garanties à ces organismes. Elles ne sont pas faciles à mettre en œuvre : par exemple, à propos de la nouvelle taxe foncière dont la création a été annoncée le 10 septembre 2011, les syndicats de l’organisme national de l’électricité, chargé de collecter ce nouvel impôt, ont annoncé, eux, avoir besoin de cinq mois pour commencer à l’encaisser.

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