Perdre un peu pour préserver l'essentiel, c'est le calcul que font les banques et assurances qui détiennent des titres de la dette grecque. Les institutions financières du secteur privé sont invitées sur la base du volontariat à renouveler, ou prolonger sous différentes formes, les obligations souveraines grecques dont elles auraient pu demander le remboursement. Cela représente un coût pour ces établissements financiers, qui vont devoir renoncer à environ 20% des montants prêtés.
Un moindre mal
Mais cette décote est peu de chose finalement au regard des risques de faillite de la Grèce et de marasme dans la zone euro, qui auraient pu leur coûter bien davantage que les 80% ainsi sauvegardés. On prévoit que 90% des créanciers privés s'inscriront dans cette logique. En France, cela semble bien être le cas. Les banques françaises, qui détiennent environ 11 milliards d'euros de titres de l'Etat grec, sont effectivement prêtes à jouer le jeu, selon la Fédération bancaire française. Et les compagnies d'assurances françaises qui ont en portefeuille de l'ordre de 7 milliards d'euros d'obligations grecques feront de même.