Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Vallois
Cette journée de lundi est une journée difficile pour les Grecs, qui attendent l’annonce de nouvelles mesures indispensables, pour maintenir le pays dans la zone euro. Mais surtout pour obtenir le prochain versement de huit milliards d’euros, nécessaires pour éviter la faillite. Une journée difficile, car les inspecteurs de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) ne sont pas convaincus de l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent.
Le gouvernement multiplie les Conseils des ministres. Il faut trouver des solutions pour faire rentrer immédiatement de l’argent dans les caisses de l’Etat et réduire encore les dépenses publiques. Même si le ministre des Finances n’a annoncé aucune nouvelle mesure, après le conseil exceptionnel de ce dimanche, de nombreux quotidiens annoncaient déjà ce matin une importante réduction du nombre des fonctionnaires, une diminution des salaires, le gel des retraites jusqu’en 2015, ainsi que de nouvelles augmentations des prix de produits de première nécessité, comme par exemple celui du pétrole de chauffage.
En milieu d’après-midi, le ministre des Finances doit participer à une téléconférence avec les créanciers de la troïka (Commission, Banque centrale européenne, et Fonds monétaire international), eux, qui avaient quitté la Grèce au début du mois, en raison du manque de progrès dans les réformes promises. Evangelos Vénizelos tentera de les convaincre que la nouvelle taxe sur l’immobilier, annoncée la semaine dernière, permettra de faire rentrer suffisamment d’argent dans les caisses de l’Etat et évitera de nouvelles coupes dans les dépenses. Mais rien n’est sûr. Une nouvelle réunion du Conseil des ministres est prévue juste après et, dans la foulée, les Grecs craignent l’annonce de nouvelles mesures douloureuses.