Plus on leur parle d'austérité dans leur propre pays, plus les Français sont hostiles à venir en aide à la Grèce.
Il y a un an, les deux tiers des Français étaient favorables au premier plan d'aide à la Grèce. Aujourd'hui, les deux tiers sont opposés au versement des 15 milliards d'euros qui représentent la part de la France au deuxième plan de secours. D'ailleurs, près de 9 Français sur 10 pensent que l'on ne reverra jamais la couleur de l'argent prêté à Athènes.
Les plus hostiles à cette aide sont les actifs plus que les retraités, les employés et ouvriers plus que les cadres et les femmes plus que les hommes.
Côté sensibilité politique, les sympathisants de droite sont davantage opposés à la solidarité financière avec la Grèce que les sympathisants de gauche. Les sympathisants du Front national y sont hostiles à 90%. Et pourtant, 84% des personnes interrogées se déclarent parfaitement conscientes du danger que fait peser la crise de la dette grecque sur l'ensemble de la zone euro.