Dans le collimateur des marchés et sous pression des investisseurs, l'Italie n'a pas eu d'autre choix que de procéder à un nouveau tour de vis. En échange du soutien de la Banque centrale européenne (BCE), l'Italie s'était engagée en juillet dans un premier plan d'austérité de 45 milliards et demi d'euros. Mais cela n'a pas suffit à calmer les inquiétudes.
En catastrophe, le mois dernier, le gouvernement Berlusconi a dû annoncer un renforcement, faisant grimper la facture à 54.2 milliards. Il faut dire que le déficit creusé par l'Italie est abyssal. La dette italienne atteint 1 900 milliards d'euros soit 120% du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays.
Approuvé définitivement par les députés, le plan, prévoit des mesures draconiennes, et au final ce sont les Italiens qui vont en faire les frais : la TVA augmente et passe à 21%, les riches seront plus taxés et l'âge de départ en retraite des femmes travaillant dans le privé va être avancé.
Le plan prévoit également des coupes budgétaires pour les ministères et les collectivités locales ainsi qu'un renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale. Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes pour rassurer les marchés, mais d'ores et déjà elles suscitent la colère des syndicats.