Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Une très forte participation, une vague de sympathie pour le Parti travailliste, et un recul de la droite populiste, c’est ce à quoi les observateurs s’attendaient avant les élections municipales et régionales d’hier.
On retrouve bien ces trois tendances dans les résultats du scrutin, mais dans une ampleur beaucoup moins forte que prévu. Le taux de participation d’abord, s’établit aux alentours de 63%. C’est certes le chiffre le plus élevé depuis vingt ans pour ce type de scrutin, mais la progression est très légère, bien en deçà des espérances nées du sursaut démocratique qui a vu des dizaines de milliers de Norvégiens adhérer aux différents partis politiques depuis le 22 juillet.
Avec près de 32% des voix, le Parti travailliste obtient son meilleur résultat à des élections locales depuis 24 ans, mais là encore la progression n’est pas spectaculaire et elle se fait surtout au détriment de son allié du Parti socialiste de gauche.
C’est en fait le parti conservateur et le centre-droit en général qui sont les grands gagnants de ce scrutin. La droite populiste réalise une élection catastrophique, mais l’appartenance d’Anders Breivik à ce parti jusqu’en 2007 n’est pas la raison principale de cet échec.
Le 22 juillet a fortement marqué la campagne de ces élections locales, mais les Norvégiens semblent avoir mis de côté la tragédie au moment de faire leur choix.