Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
L’AIEA souhaitait inspecter une quarantaine de sites en trois ans et rendre publics les résultats. L’agence a dû faire marche arrière. Dans son plan d’action, dont RFI a obtenu une copie, il y a des propositions d’amélioration de la sûreté des 440 sites répertoriés dans le monde. Mais ces améliorations sont soumises au feu vert des États. Aucun calendrier n’est arrêté.
Les États-Unis ont bloqué l’idée d’inspections internationales obligatoires et indépendantes. Ces inspections étaient proposées par plusieurs pays, notamment la France. Elles auraient pu rassurer, selon Paris, les opinions publiques des pays occidentaux, de plus en plus hostiles à l’énergie atomique.
Aujourd’hui, chaque nation gère elle-même ses centrales nucléaires, sans avoir de compte à rendre à ses voisins, alors que l’on sait depuis Tchernobyl et Fukushima qu’en cas de fuite radioactive, l’atome ne connaît pas de frontières.
La plupart des pays européens jugent que la feuille de route n’est pas à la hauteur des attentes. Selon des sources diplomatiques, six mois après le drame japonais, il semble que « tous les pays du monde n’aient pas retenu les leçons de la catastrophe ».