Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Finalement, après plusieurs années de retard, la première centrale nucléaire iranienne construite par les Russes, à Bouchehr dans le sud de l’Iran, est entrée en service. Elle a commencé à produire 60 mégawatts d’électricité. Cette production va passer à 400 mégawatts d’ici une semaine avant de passer à 1 000 mégawatts.
La mise en service de Bouchehr intervient alors que l’Iran est soumis à des sanctions internationales particulièrement sévères, notamment quant à son secteur pétrolier et gazier, mais également bancaire.
Malgré ces sanctions, l’Iran qui assure que ses activités sont purement pacifiques, a développé son programme nucléaire. Ainsi Téhéran a commencé l’installation de centrifugeuses d’une nouvelle génération dans son site de Natanz. Ces nouvelles centrifugeuses permettent à l’Iran de faire de l’enrichissement d’uranium à 3,5% mais avec une vitesse cinq fois plus rapide. L’uranium faiblement enrichi à un but pacifique, mais si l’enrichissement est poussé à plus de 90%, il peut être utilisé pour fabriquer l’arme atomique.
L’Iran a également installé une centrifugeuse dans son nouveau site de Fordo pour faire de l’enrichissement à 20%. Ce site a été installé sous des montagnes à 150 kilomètres au sud de Téhéran, ce qui le protège de tous regards militaires.