Le G7 peine à apporter une réponse convaincante à la crise

A quatorze mois de la présidentielle, Barack Obama a dévoilé cette nuit un plan de 447 milliards de dollars pour redresser l'économie américaine. Mais les Européens, aux prises avec la crise de la dette dans la zone euro ont-ils assez de marge de manœuvres budgétaires ? Les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) ont entamé cet après-midi à Marseille une réunion consacrée aux réponses à apporter à la crise économique.

Avec notre envoyée spéciale à Marseille

Entre Américains et Européens, le fossé se creuse manifestement. « C’est un débat libre et sans entrave », qu'a promis François Baroin le ministre de l’Economie, dont le pays, la France préside cette année le forum des pays les plus industrialisés.

Les pays riches sont pressés d’agir pour éviter à tout prix la récession. « Il faut de l’audace », a prévenu Christine Lagarde la directrice du FMI, également présente dans la cité phocéenne. Et les débats sont chauds sous le soleil écrasant du midi, car la double crise de l’économie et de la dette appellent des réponses difficilement conciliables comme le soutien à l’activité d’une part et la réduction des dépenses de l’autre.

Des méthodes pour chaque camp

Les Etats-Unis sont persuadés que la solution passe par la relance : le plan pour l’emploi lancé hier par le président Obama va dans cette direction. Le secrétaire américain au Trésor a en revanche exclu une action concertée des banques centrales.

Les Européens de leur coté prêchent d’abord la rigueur. C’est l’avis exprimé par le commissaire européen aux Affaires économiques. Olli Rehn a déclaré que la réduction des déficits reste la priorité de l’Europe.

Ces échanges pourraient aboutir à un communiqué commun du G7 pour rassurer les marchés mais cette éventualité n'est pas encore confirmée.

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