Avec notre envoyée spéciale à Marseille
Entre Américains et Européens, le fossé se creuse manifestement. « C’est un débat libre et sans entrave », qu'a promis François Baroin le ministre de l’Economie, dont le pays, la France préside cette année le forum des pays les plus industrialisés.
Les pays riches sont pressés d’agir pour éviter à tout prix la récession. « Il faut de l’audace », a prévenu Christine Lagarde la directrice du FMI, également présente dans la cité phocéenne. Et les débats sont chauds sous le soleil écrasant du midi, car la double crise de l’économie et de la dette appellent des réponses difficilement conciliables comme le soutien à l’activité d’une part et la réduction des dépenses de l’autre.
Des méthodes pour chaque camp
Les Etats-Unis sont persuadés que la solution passe par la relance : le plan pour l’emploi lancé hier par le président Obama va dans cette direction. Le secrétaire américain au Trésor a en revanche exclu une action concertée des banques centrales.
Les Européens de leur coté prêchent d’abord la rigueur. C’est l’avis exprimé par le commissaire européen aux Affaires économiques. Olli Rehn a déclaré que la réduction des déficits reste la priorité de l’Europe.
Ces échanges pourraient aboutir à un communiqué commun du G7 pour rassurer les marchés mais cette éventualité n'est pas encore confirmée.