Parmi les pays qui rechignent à venir en aide à la Grèce, on trouve d'abord la Finlande. Helsinki réclame des garanties financières au gouvernement grec en échange de son soutien. Autre pays récalcitrant : la Slovaquie - le vote de Bratislava n'interviendra pas avant le mois de décembre a fait savoir mardi 6 septembre le président du Parlement slovaque. Un vote en décembre repousserait de plusieurs mois l'adoption du plan de soutien et serait fatal à la crédibilité de la zone euro sur les marchés financiers.
En Allemagne, Angela Merkel éprouve de plus en plus de mal à convaincre sa majorité de voter ce nouveau plan d'aide. Les derniers chiffres sur l'endettement de la Grèce, qui continue de s'envoler malgré l'aide déjà fournie, risquent de compliquer un peu plus la tâche de la chancelière allemande. Première économie de la zone euro, l'Allemagne finance environ un quart des plans d'aide lancés ces derniers mois.
Et la France...
A l'origine, l'accord du 21 juillet devait être ratifié avant la fin du mois de septembre - en fait pour le moment, seule la France paraît en mesure de respecter le calendrier.
Les députés français ont commencé les discussions sur la loi de finances rectificative pour 2011 qui intègre la nouvelle enveloppe financière destinée à la Grèce.
S'il y a un consensus entre majorité présidentielle et opposition sur la nécessité d’une aide à la Grèce, il existe des divergences sur la mise en oeuvre du plan d'aide. Pour Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, celui-ci arrive trop tard et est insuffisant.