Le plan d'aide à la Grèce loin de faire consensus en Europe

Les marchés financiers attendent avec impatience le jugement rendu ce mercredi 7 septembre 2011 par la Cour constitutionnelle allemande. Ce jugement concerne le nouveau plan de soutien financier à la Grèce adopté par les dirigeants de la zone euro le 21 juillet dernier, mais qui n'a pas encore été validé au niveau des Parlements nationaux. La Cour de Karlsruhe pourrait déclarer inconstitutionnel le principe de cette aide massive à un pays de la zone euro. Ce serait un nouveau coup dur pour ce plan d'aide qui a décidément bien du mal à s'imposer au sein de la zone euro.

Parmi les pays qui rechignent à venir en aide à la Grèce, on trouve d'abord la Finlande. Helsinki réclame des garanties financières au gouvernement grec en échange de son soutien. Autre pays récalcitrant : la Slovaquie - le vote de Bratislava n'interviendra pas avant le mois de décembre a fait savoir mardi 6 septembre le président du Parlement slovaque. Un vote en décembre repousserait de plusieurs mois l'adoption du plan de soutien et serait fatal à la crédibilité de la zone euro sur les marchés financiers.

En Allemagne, Angela Merkel éprouve de plus en plus de mal à convaincre sa majorité de voter ce nouveau plan d'aide. Les derniers chiffres sur l'endettement de la Grèce, qui continue de s'envoler malgré l'aide déjà fournie, risquent de compliquer un peu plus la tâche de la chancelière allemande. Première économie de la zone euro, l'Allemagne finance environ un quart des plans d'aide lancés ces derniers mois.

Et la France...

A l'origine, l'accord du 21 juillet devait être ratifié avant la fin du mois de septembre - en fait pour le moment, seule la France paraît en mesure de respecter le calendrier.

Les députés français ont commencé les discussions sur la loi de finances rectificative pour 2011 qui intègre la nouvelle enveloppe financière destinée à la Grèce.

S'il y a un consensus entre majorité présidentielle et opposition sur la nécessité d’une aide à la Grèce, il existe des divergences sur la mise en oeuvre du plan d'aide. Pour Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, celui-ci arrive trop tard et est insuffisant.

 

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