Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
L’Ukraine n’est pas prête d’entrer dans l’union douanière formée par la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan pour alléger sa facture de gaz. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Kostiantyn Grychtchenko l’a clairement répété à son homologue russe : « Nous considérons qu’aujourd’hui, il n’y a malheureusement pas de véritable occasion de devenir membre à part entière de l'Union douanière, ne serait-ce que parce que l’Ukraine fait partie de l’Organisation mondiale du commerce, alors nos trois Etats-partenaires n’en font pas encore partie. »
Pour tenter de faire réviser les contrats en cours, l’Ukraine a annoncé la semaine dernière qu’elle allait démanteler sa société publique d’hydrocarbures Naftogaz en plusieurs groupes indépendants. Le Kremlin a alors fait savoir que cela ne changeait rien aux contrats précédemment conclus et que cela ne dispenserait pas l’Ukraine d’honorer ses engagements.
« Nous nous efforçons de construire nos relations avec les autres gouvernements conformément au principe de respect des obligations internationales. Pour ce qui est de l’arbitrage, la porte-parole du président a affirmé que nous étions prêts à défendre notre position devant n'importe quel tribunal international », a rappelé le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov.
De son côté l’Ukraine n’exclut pas de contester en justice les contrats gaziers avec le russe Gazprom si aucun accord n’est trouvé d’ici la mi-octobre.